Mise en service le 1er mars dernier, la nouvelle chaufferie biomasse du réseau de chauffage urbain de Vénissieux, permet d’accompagner le développement du réseau de chaleur existant, en particulier vers la ville de Saint-Fons et la ZAC Carnot-Parmentier.
A Vénissieux, un troisième pôle de production d’énergie renouvelable
"Le réseau dispose maintenant d’un troisième pôle de production d’énergie renouvelable en complément de la chaufferie historique qui reste aujourd’hui une référence et de la sous-station du Puizot qui permet en été de récupérer l'énergie de l'Unité de traitement et de valorisation énergétique (UTVE) de Gerland, détaille Jérôme Aguesse, directeur de Dalkia en région Centre-Est. L'ensemble permet d’éviter l’émission de 28 500 tonnes de CO2 par an en moyenne."
Nouvelle chaufferie biomasse à bois : objectif 200 000 logements en 2028
D’ici 2027, ce sont 30 bâtiments dont le quartier Aulagne et le futur collège République de Vénissieux qui bénéficieront de cette chaleur plus respectueuse de l’environnement. "Cette chaufferie répond à des sociaux en agissant contre la précarité énergétique grâce à la maîtrise du tarif de la chaleur dans le contexte d’inflation de l’énergie, ajoute Michèle Picard, maire de Vénissieux, vice-présidente de la Métropole de Lyon. Elle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la collectivité."
A terme, à Saint-Fons, près de 780 logements du futur éco-quartier Carnot-Parmentier seront également concernés."Notre objectif est de fournir une énergie renouvelable et plus abordable à 200 000 équivalents logements à horizon 2028 sur l'ensemble du territoire", souligne Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon.
Cette chaufferie biomasse, au bois issu de sites de production dans un rayon 150 km autour de Lyon, alimente le réseau en Energies Renouvelables et de Récupération (EnR&R) à hauteur de 63 %, avec un objectif de 67,5 % en 2028, et permet d’éviter l’émission de 28 500 tonnes de CO2 par an.
Un investissement de 12,3 millions d'euros
Elle fonctionne avec une chaudière biomasse d’une puissance de 6,7 MW et une chaudière d’appoint et de secours au gaz d’une puissance de 7,7 MW pour assurer la continuité de service, notamment durant les pics de consommation.
L’investissement total comprenant la construction et l’installation de la nouvelle chaufferie biomasse ainsi que la mise en place de 6 kilomètres de canalisation est de 12,3 millions d’euros, financés par Dalkia et l'Ademe. L'Ademe a soutenu financièrement ce projet à hauteur de 6,5 millions d'euros via le Fonds Chaleur, cette aide s'inscrit dans la continuité de son accompagnement au déploiement de la chaleur renouvelable.
"Premier usage de l’énergie dans les collectivités, devant la mobilité et les usages spécifiques de l’électricité, la chaleur représente environ 50 % des consommations d’énergie finale en France, explique Franck Dumaitre, directeur régional de l'Ademe.Remplacer les énergies fossiles utilisées pour la produire par de la chaleur renouvelable est donc essentiel pour relever le défi de la transition énergétique.
L'Ademe soutient ce projet à grande échelle, parmi d’autres, en apportant à plus de 2000 équivalents logements supplémentaires de la chaleur peu carbonée. L’aide financière vise ainsi à verdir la chaleur d’une part mais aussi à garantir un prix abordable aux usagers.
Chiffres-clés du réseau de chauffage urbain de Vénissieux
- 40 km de réseau au total
- 63 % d’EnR&R et 67,5 % en 2028
- 220 sous-stations desservies
- 160 GWh livrés en sous-stations soit environ 19 000 équivalents logements bénéficient de cette chaleur verte