Lyon-Turin, épisode 853. Alors que la première ministre Elisabeth Borne avait laissé planer le doute en avril, à l'occasion de la publication du rapport du COI, le ministre des Transports Clément Beaune a, cette semaine, réaffirmé le soutien du gouvernement au projet Lyon-Turin.
3 milliards d'euros pour le Lyon-Turin
Clément Beaune a en effet déclaré dans la presse régionale "le caractère prioritaire du Lyon-Turin. (...) Avec les financements déjà en place sur 2023 et 2024, aucune hésitation n’était possible".
Concrètement, le ministre des Transports table sur une participation de l'Etat à hauteur de "50 % de la part qui restera à la France" après les financements européens, soit une somme de 3 milliards d’euros.
Pour Clément Beaune, la balle est désormais dans le camp de Laurent Wauquiez. "Il faut maintenant un engagement clair de la Région. Il ne peut pas y avoir un scénario dans lequel l’État et l’Europe financeraient 100 % des accès. Il faut arrêter ce jeu de mistigri. Chacun doit y mettre du sien."
"L'indispensable mise à niveau de l’étoile ferroviaire de l’Est lyonnais"
Cette annonce du déblocage de 3 milliards d'euros pour le Lyon-Turin a ravi les 43 anciens ministres, parlementaires, Présidents de Régions, départements et maire mobilisés en faveur du projet.
"Nous nous félicitons de l’engagement exceptionnel de l’Etat à hauteur de 3 milliards d’euros pour les accès du Lyon-Turin et 800 millions d’euros pour les RER métropolitains (dont Nancy, Grenoble et Lyon)."
"Il appartient maintenant à la Laurent Wauquiez de mettre en oeuvre la promesse d’un milliard d’euros de la région Rhône-Alpes faite sous la présidence de Jean-Jack Queyranne. En effet si ce projet agrège à lui seul les enjeux de décarbonation des transports, de qualité de l’air et de l’environnement dans les vallées alpines, il s’avère indispensable à la mise à niveau de l’étoile ferroviaire de l’Est lyonnais pour développer les RER métropolitains qui seront de la compétence de l’AOT (Autorité Organisatrice des Transports) régionale."