C'est un article du Monde mis en ligne ce mardi 3 octobre qui a mis le feu aux poudres chez Coverguard. La société de l'Ain, spécialisée dans la fabrication d'EPI, destinés notamment aux professionnels du BTP, y est en effet accusée de travail forcé par plusieurs prisonniers politiques chinois.
Selon l'article, Coverguard aurait fait travailler des prisonniers à Chishan, dans le centre de la Chine, par le biais de sa filiale, Safety INXS, rachetée en 2021.
Coverguard condamne le travail forcé et dément les accusations
Des accusations que Coverguard a démenti. Sollicitée, la société de l'Ain a répondu par e-mail.
"Coverguard condamne fermement le travail forcé et plus globalement toute violation des droits de l'homme,Dans toutes nos relations avec nos filiales, fournisseurs ou sous-traitants, nous exigeons la signature d’une charte éthique qui engage ces derniers à proscrire toute forme de travail forcé au sein de leur entreprise mais également auprès de leurs propres sous-traitants."
"Lors de l’acquisition de Safety-INXS en 2021, Coverguard a ainsi procédé, au préalable, aux audits usuels effectués dans le cadre d'une telle acquisition. Aucun élément relatif à un processus industriel contraire à l'éthique n'a été identifié à cette occasion."
Des contrôles complémentaires menés par Coverguard en Chine au printemps
Informée des témoignages mentionnés dans l'article du Monde au printemps 2023, Coverguard a ensuite mené des contrôles complémentaires de sa chaîne d'approvisionnement en Chine. "Ils n'ont révélé aucun élément pouvant étayer les affirmations formulées."
"Ces contrôles sont réalisés par des sociétés externes spécialisées dont les inspecteurs se déplacent sur les sites de production (sous-traitants inclus) pour effectuer des "spot cheks" surprises et ainsi s’assurer que la qualité des produits et les conditions de production sont conformes aux exigences précisées dans la charte du groupe, laquelle prohibe spécifiquement le recours au travail des enfants ou au travail forcé."
"Nous tirerons toutes les conclusions qui s’imposent"
Mais, suite à sa mise en cause, Coverguard a annoncé mettre en place de nouvelles "vérifications. Et nous tirerons toutes les conclusions qui s’imposent".