Perché à 2 160 mètres d’altitude, le refuge de Plaisance n’est certes pas le plus important de la Vanoise. Toutefois, situé en bordure immédiate du parc national, qui en est le propriétaire, il est la porte d'entrée des randonnées les plus prisées.
Un premier chalet avait été construit en 1968, pour l'accueil touristique sur l'espace protégé du vallon de Champagny-le-Haut, avant qu’un deuxième ne s’y ajoute, en 1974 (32 lits).
Le refuge de Plaisance : sobre architecturalement et financièrement
La fréquentation augmentait chaque année et les équipements et surfaces n’étaient plus adaptés pour répondre aux attentes. D’où la décision d’une réhabilitation devant à la fois améliorer la fonctionnalité pour les randonneurs comme pour les gardiens, poursuivre l’engagement de l’établissement public en faveur d'une meilleure gestion écologique de ses refuges et proposer à tous un lieu plus agréable et chaleureux.
Un projet qui se voulait sobre architecturalement et financièrement, les imprévus et travaux supplémentaires étant restés contenus à moins de 5 % de l’enveloppe initiale, qui se montait à un peu plus de 500 000 euros.
En outre, il s’agissait de rationaliser les surfaces à créer et l’importance des travaux à prévoir, pour répondre aux différentes exigences géographique et architecturale. C’est ainsi que l’existant a été rénové et des extensions faites dans la limite de ce qu’imposait le permis de construire (38 m² créés soit 136 m² de surface utile au total).
Refuge de Plaisance : les exigences d’un site classé
De quoi restructurer l’ensemble en créant notamment la nouvelle cuisine, le logement des gardiens, de nouveaux sanitaires, une zone d’équipements pour les randonneurs (sacs à dos, chaussures, cap de pluie à sécher) avec des casiers et porte-manteaux, proche du dortoir.
Le refuge se trouvant en zone d'avalanche, les extensions ont été renforcées et ancrées sur la base des préconisations de la DDT de Savoie. Une réfection complète du système d’assainissement mis aux normes a également été réalisée, ainsi que des ouvrages de captage et de stockage de l’eau potable.
Le site classé a amené de fortes exigences en matière d’insertion paysagère, sur la base des avis et prescriptions des services de la Dreal, de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine (UDAP) ainsi que de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites.
Le tout, en prenant en compte la dimension culturelle des chalets Chaloin en bois d’origine, d’où l’insertion discrète des volumes ajoutés sous les débords de toit et dans leur prolongation arrière, reprenant ainsi leur géométrie.