En menant à bien un chantier sous un tunnel ferroviaire, en plein cœur de la vallée du Gier, Orea a confirmé sa capacité à relever des défis impossibles pour d’autres.
Entre Lyon et Saint-Etienne, Orea assure l'hydrocurage d'un tunnel
Mobilisée au début du mois de juin pendant une semaine, avec un temps d’intervention exclusivement nocturne pour permettre le passage des trains en journée, l’entreprise a assuré l’hydrocurage d’un tunnel de plusieurs kilomètres.
Ce vieil ouvrage, creusé à l’époque où l’industrie lourde s’est développée sur l’axe menant de Lyon à Saint-Étienne, était menacé par des dépôts de calcite, qui obstruaient les grilles et les caniveaux.
"Il y a des écoulements d’eau qui génèrent une densité extrême de calcaire. Non seulement sur les parois du tunnel, mais aussi dans les drains, qui permettent de réduire la pression de l’eau derrière les parois du tunnel et, donc, d’éviter des effondrements."
"Cette calcite se retrouve également dans les canalisations le long des voies, ce qui a pour effet de les boucher progressivement, avec pour conséquence l’arrêt des lignes quand il y a des débordements", explique Vincent Ducamp, dirigeant fondateur de l’entreprise.
Pour Orea, des travaux menés sur un train de chantier
Pour répondre à la complexité de cette intervention, Orea a mis en œuvre une technique d’hydrocurage à ultra-haute pression, allant jusqu’à 3 000 bars, seule solution en mesure d’assurer ce chantier avec succès. Un défi technique, puisque l’entreprise a dû réaliser cette opération en installant ses équipements (bennes à déchets, réservoirs d’eau, surpresseurs…) sur un train de chantier.
"Traditionnellement, nous mettons en œuvre cette technique dans des conditions et dans un environnement moins contraints", précise Vincent Ducamp.
Deux nouvelles agences pour Orea en Auvergne-Rhône-Alpes
Parallèlement à la réalisation des multiples chantiers qui mobilisent ses équipes dans tout l’Hexagone, Orea a profité du premier semestre 2023 pour renforcer ses positions dans la Métropole de Lyon. Sans rien renier de ses origines, la société créée à Brioude, en 2008, a basculé son siège à Feyzin il y a quatre ans.
Cette année, elle a donné une nouvelle dimension à son implantation au cœur de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en ouvrant des bureaux à Gerland, au mois de mars, puis à Rive-de-Gier au mois de juin.
Sur le premier site, qui a été dimensionné pour accueillir plus de 20 personnes à terme, Vincent Ducamp réunit sept collaborateurs pour le moment, dont trois qui travaillent pour Génieau, sa deuxième société.
"Elle a été créée pour gérer la problématique de l’eau : fuites, étanchéité… des problèmes qui vont croissant avec la vétusté des réseaux", explique-t-il. À Rive-de-Gier, en revanche, le dirigeant entend concentrer les activités d’hydrocurage.
Entre 7 et 10 millions d'euros de chiffre d'affaires pour Orea
Ainsi structuré, Orea peut miser sur de nouveaux développements. Pas en termes de nouveaux métiers qui viendraient s’ajouter à sa palette actuelle, mais en déployant une plus large partie de ses savoir-faire chez ses clients.
"Nous intervenons principalement dans la pétrochimie et la pharmacie. Globalement, d’ailleurs, l’industrie représente 55 % de notre activité et les collectivités génèrent les 45 % restants", détaille Vincent Ducamp.
L’entreprise, qui emploie entre 50 et 65 personnes selon les saisons, réalisera entre 7 et 10 millions d'euros de de chiffre d’affaires cette année."Tout dépendra des marchés que nous parviendrons à boucler. Beaucoup de commandes sont à honorer, mais nous avons été retardés en fin d’année dernière par des problématiques d’approvisionnement", conclut-il.