Fin juin, une trentaine de représentants ou sympathisants de la CGT construction s'étaient donnés rendez-vous devant les locaux de l'entreprise SDL Elexa Omexom*, filiale du groupe Vinci énergies, à Saint-Fons.
Ils souhaitaient exprimer leur soutien à Denis Marchal, délégué syndical CGT mis à pied. "On me reproche d'avoir proféré des menaces de mort à l'encontre de la responsable RH lors d'une réunion sur un accord d'intéressement, le 16 juin dernier. Des choses complètement aberrantes. Le ton est monté, c'est vrai, mais je n'ai jamais menacé personne."
Pour le délégué mis à pied, "on veut couper la tête de la CGT"
Pourtant la direction de Vinci énergies a bien décidé de mettre à pied Denis Marchal et de le convoquer à un entretien préalable en vue d'un licenciement.
Vinci énergies : "Nous sommes attacher au dialogue social"
Contactée, la direction de Vinci énergies a répondu par mail : "Une procédure interne suit son cours au sein de la société pour sanctionner les propos explicitement menaçants de M. Marchal à l’encontre de la responsable des ressources humaines au cours d’une réunion le 16 juin dernier. Nous sommes attachés à la qualité du dialogue social au sein de l'entreprise, en veillant au respect des personnes. Nous condamnons toute violence, physique ou verbale, contre les collaborateurs dans le cadre du travail."
Selon le délégué syndical d'Omexom, si cette procédure a été enclenchée, c'est surtout pour déstabiliser la CGT. "On veut nous couper la tête. On vit une période de discrimination syndicale au sein de Vinci énergies."
Un avis partagé par Joao Pereira Alfonso, secrétaire général de l'union départementale CGT du Rhône. "C'est une nouvelle attaque contre un représentant syndical. Ces pratiques deviennent de plus en plus nombreuses. Ça n'est plus possible."
*L'entreprise rassemble une équipe de près de 60 personnes dont 15 experts et accompagne ses clients dans leurs projets d’installation, de mise en service, d’entretien, de rénovation d’appareillages haute tension tout constructeur.