Depuis quelques semaines, pas une seule journée sans que l’on ne parle de la crise du logement. Une situation qui, forcément, inquiète les professionnels de la construction, Didier Brosse en tête.
Didier Brosse, BTP Loire : "Ne subissons pas, prenons la main"
Pourtant, le président de la Fédération BTP Loire n’a pas voulu faire dans l’alarmisme à l’occasion de l’assemblée générale de l’organisation, qui s'est tenue vendredi 29 septembre dans la rutilante nouvelle arena de Saint-Chamond. "Ne subissons pas, prenons la main", a rappelé Didier Brosse.
Pour illustrer sa volonté d'aller de l'avant, Didier Brosse a notamment cité la plateforme Expérience chantier, inaugurée dans l'été. "Nous avons déjà enregistré plus 1 000 réservations de collégiens et lycéens, qui vont pouvoir découvrir nos métiers du BTP. Ils seront nos talents de demain."
Pour Didier Brosse, "la ruralité ne doit pas être le bouc émissaire des émissions de CO2"
Mais, pour mieux former, le président de la Fédération BTP Loire a également appelé à une révolution des CFA. "Ils devront s'adapter à l'évolution des besoins des entreprises."
Autre défi à relever selon Didier Brosse, le développement durable. "Sur la REP par exemple, on est allé trop vite, ou alors pas assez, mais ça ne va pas. Le maillage des points de collecte n'est pas bon. La puissance publique doit nous aider sur ce sujet."
Autre exemple, le foncier. "C'est la clé de la crise. La lutte contre l'artificialisation ne me choque pas, tout comme la désimperméabilisation des sols. Mais n'opposons pas les territoires. La ruralité ne doit pas être le bouc émissaire des émissions de CO2."
La Smart City et l’IA au cœur de l’assemblée générale de BTP Loire
Outre le discours de politique générale de Didier Brosse, l’assemblée générale de BTP Loire a aussi été l’occasion de prendre un peu de hauteur en s’interrogeant sur l’évolution de la ville, des modes de vie et de l’habitat, avec François Bellanger, directeur de Transit city.
La soirée s’est terminée avec l’ancien ministre de l’Education Luc Ferry, qui est revenu sur la percée de l’intelligence artificielle et ses implications éthiques. Une IA qui, selon Didier Brosse "ne remplacera jamais l’intelligence du geste".