AccueilActualitésLes Jeux olympiques de Paris, un tremplin pour l'entreprise Roux, en Haute-Savoie

Les Jeux olympiques de Paris, un tremplin pour l'entreprise Roux, en Haute-Savoie

Les deux entreprises du groupe Alsos, Roux et Elan-Gipen, participent au colossal chantier des Jeux olympiques de Paris 2024.
Le village des athlètes montre la diversité des revêtements possibles sur un bâtiment bois.
©groupe Alsos Roux Elan-Gipen - Le village des athlètes montre la diversité des revêtements possibles sur un bâtiment bois.

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Ses aïeuls avaient participé à la construction des infrastructures des Jeux olympiques de Grenoble et d'Albertville. Thomas Charmasson reprend le flambeau en exécutant un marché de 10 millions d'euros dans le cadre de Paris 2024, sur lequel il travaille depuis quatre ans.

Un sacré tremplin pourle groupe Alsos, leader national de la construction bois grâce à ses deux sociétés : Elan-Gipen, concepteur et fabricant industriel de structure bois, et l'entreprise de menuiserie industrielle Roux, basée à Magland, en Haute-Savoie. Le groupe – qui pèse 45 millions d'euros de chiffre d'affaires et compte un effectif de 300 personnes – intervient à la fois dans la réalisation du centre aquatique olympique et du village des athlètes.

L'entreprise Roux, concepteur et industriel sur le chantier du centre aquatique des Jeux olympiques de Paris 2024

"Le chantier colossal des Jeux olympiques repose majoritairement sur la création d'infrastructures et de logements. La candidature de Paris se fondant sur l'utilisation de l'existant, il y a peu d'ouvrages sportifs à réaliser. Le centre aquatique, dont le marché a été remporté par Bouygues Construction, est le seul élément majeur", indique le dirigeant d'Alsos, Thomas Charmasson.

Il s'agit pour lui du "plus bel ouvrage des JO sur le plan technique", qui se distingue par sa charpente concave en bois, la plus grande au monde, de 90 m de portée. Le groupe est intervenu en tant que concepteur et industriel, en fabriquant 3 100 m² de panneaux ossature en épicéa venant fermer la structure en lamellé-collé mise en œuvre par le charpentier Mathis.

©VenhoevenCS Atelier2/3/4 - Le groupe a participé au chantier du centre aquatique olympique à l'exceptionnelle charpente concave.

Un travail de précision "sur une structure exceptionnelle" qui n'autorisait aucun droit à l'erreur. "Il a fallu retranscrire à la perfection ce que les dizaines d'ingénieurs avaient imaginé. Il ne fallait pas que l'on soit le grain de sable mettant tout à mal", juge Thomas Charmasson. L'enveloppe désormais terminée, le chantier est entré dans sa phase finitions.

Le village des athlètes de Paris 2024, le plus gros morceau pour l'entreprise Roux

Alsos participe en parallèle à la construction du village des athlètes, en Seine-Saint-Denis, le plus gros morceau de Paris 2024, visant à accueillir en tout 23 500 athlètes et leur staff pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Une fois les Jeux terminés, le village, à la démarche environnementale forte, se transformera en quartier, abritant des logements, des activités économiques et commerciales, et des équipements publics (deux groupes scolaires, deux crèches, un lycée rénové, des équipements sportifs).

©groupe Alsos Roux Elan-Gipen - La société de Thomas Charmasson participe à la construction de deux îlots du village des athlètes.

Le savoir-faire du groupe a été requis sur deux îlots. Pour Universeine, Alsos a fabriqué 8 300 m² de façades ossature bois (FOB) dans le cadre de la construction, par Bouygues Bâtiment, de 12 immeubles bois béton de 7 à 14 étages. Une phase terminée.

Un nouveau système constructif pour le village des athlètes des JO de Paris 2024

Sur l'éco-quartier fluvial l'île Saint-Denis, le groupe intervient en tant qu'opérateur, en conception, fabrication et mise en œuvre de bâtiments bois ou bois béton et d'aménagements extérieurs en bois mêlant une variété d'essences : épicéa, douglas, mélèze et pin sylvestre. "Nous avons réalisé le gros œuvre et la mise hors d'eau hors d'air de plusieurs bâtiments. Nous montons des bâtiments soit tout en bois jusqu'à R+4, soit en béton avec des FOB jusqu'en R+7."

Cet îlot fait la part belle au bois avec l'ambition d'utiliser 40 % de matériaux de construction bois. "L'obligation d'atteindre 30 % de bois français a été plus que respectée, culminant désormais à 67 %", se félicite Thomas Charmasson.

Cet îlot dresse le panorama de toutes les possibilités offertes par la construction bois aujourd'hui, des édifices entièrement en bois ou mixtes. Il concourt par la même occasion à la mise en lumière d'une évolution technique pour la partie bois-béton, permettant le montage dans le cycle du bâtiment et un gain de temps.

©Nathalie Oundjian - Thomas Charmasson, à la tête du groupe Alsos, qui chapeaute les sociétés Roux et Elan-Gipen.

"Ce système de connecteur bois-béton garantit une mixité beaucoup plus forte en concevant une structure béton et une enveloppe bois dans le même temps." L'entreprise a monté tous les bâtiments et effectue en ce moment la pose de vêtures extérieures. A ce titre, cet îlot montre tous les revêtements possibles sur un bâtiment bois : bardage bois, bac acier ou encore tuile plate.

Avec les Jeux olympiques de Paris 2024, toute la filière bois en profite

Pour le groupe, les JO signent une série d'opportunités, outre les 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. En amont, ils ont accéléré les investissements envisagés par la société pour moderniser les sites de Magland et de Pithiviers (45), avec l'appui de France Relance. En aval, ils sont gages de reconnaissance. Thomas Charmasson constate une "récurrence plus importante qu'auparavant d'opérations de taille moyenne ou grosse pour les logements ou bâtiments tertiaires en construction bois".

Plus généralement, c'est toute la filière bois qui profite de la vitrine des Jeux, couplée à la RE2020 et à la nécessité de décarboner le secteur de la construction.

Malgré tout, l'entrepreneur est inquiet : "On rentre dans un moment économique très compliqué avec une baisse des ventes et de la production de logements. Comment ce développement de la filière va-t-il se dérouler par rapport à cette crise ? Est-ce qu'on va moins subir la crise et développer des parts de marché ou ranger toutes ces bonnes intentions au fond du tiroir le temps que la situation s'améliore ?", s'interroge-t-il.

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