C’est à l’unanimité que les élus du conseil municipal de Bourg-en-Bresse viennent de voter la délibération prévoyant le lancement de la rénovation de la co-cathédrale Notre-Dame. Ils ont par la même occasion adopté le principe d’une collecte de dons placée sous l’égide de la Fondation du Patrimoine.
La resaturation de la co-cathédrale de Bourg-en-Bresse : un chantier qui coûte cher
Comme l’a souligné le maire Jean-François Debat, le "co" coûtera cher à la collectivité : "S’il s’agissait d’une cathédrale, l’entretien et la facture serait à la charge de l’Etat. Mais dans l’Ain, la cathédrale est à Belley. Notre-Dame est une église. C’est donc à la commune d’assumer", a expliqué le premier magistrat de Bourg-en-Bresse.
La facture s’annonce en effet quelque peu salée, à hauteur de 4,5 millions d’euros. La Ville, maître d’ouvrage, prendra à son compte 2 millions d'euros. L’Etat est tout de même invité à participer pour 1,5 million d'euro, la DRAC et la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour 500 000 euros et le Conseil départemental de l’Ain pour 500 000 euros.
Le projet de restauration de la co-cathédrale de Bourg-en-Bresse, dont la construction a débuté en 1505 pour s’achever à la fin du XVIIe siècle, concernera le clos et le couvert.
Restauration de la co-cathédrale de Bourg-en-Bresse : démarrage du chantier à l'été 2024
Une étude globale de diagnostic réalisée il y a deux ans avait mis en exergue la nécessité d’une intervention d’ampleur sur les couvertures et les charpentes pour sauvegarder le monument classé depuis 1914 et le préserver des infiltrations d’eau.
Les façades, les pierres de tailles, les sculptures, les vitraux et les ouvertures seront également revus et nettoyés sur place. Selon Charline Liotier, maire adjointe chargée du patrimoine, il faudra aussi s’occuper de l’étanchéité des balcons, des menuiseries et de l’accessibilité.
Le chantier devrait démarrer au début de l’été 2024 et s’étaler sur les deux années qui suivront. Des perturbations sont à redouter au niveau de la circulation autour de l’église. Des parkings devront céder la place aux échafaudages et les rues interdites temporairement. "En revanche, toutes les activités seront préservées", a assuré le maire de Bourg-en-Bresse.