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L'Insa Lyon : rénovation thermique et énergétique pour cinq bâtiments

Le campus de l'Insa Lyon, sorti de terre il y a plus de 60 ans, s'est offert une nécessaire rénovation. Objectif affiché, améliorer le confort des étudiants et réduire de moitié la facture énergétique.
Cinq bâtiments de l'Insa Lyon ont bénéficié d'une rénovation d'ampleur.
© Maxime Brochier - Cinq bâtiments de l'Insa Lyon ont bénéficié d'une rénovation d'ampleur.

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"Je me souviens d'une époque où, en plein hiver, nous devions gratter les fenêtres pour enlever la glace à l'intérieur même des bâtiments !" Au moment de revenir sur le campus de l'Insa Lyon, qu'il a fréquenté dans les années 80, Olivier Roussat a pris le temps de partager quelques souvenirs d'ancien combattant.

Pourtant, c'est bien pour inaugurer des travaux de rénovation thermique et énergétique d'ampleur que le directeur général du groupe Bouygues était présent entre Rhône et Saône, vendredi 6 octobre.

Campus de l'Insa Lyon : cinq bâtiments rénovés

Débuté en avril 2022, ce chantier aura duré près de 18 mois, la faute à des retards de livraison de matériaux et une panne dans la chaîne de fabrication des éléments de façades. L’objectif ? Rénover thermiquement et énergétiquement cinq bâtiments du campus de l’Insa : Camille-Claudel, Louis-Néel, Saint-Exupéry et les résidences A et B.

"C'était devenu indispensable pour des bâtiments qui ont été construits entre 1957 et 1961, par l'architecte Jacques Perrin-Fayolle", indique Nicolas Gaillard, directeur général des services de l'Insa Lyon.

50 % de réduction des consommations énergétiques

Cette opération, pilotée par un groupement d’experts conduit par Bouygues Bâtiment Sud-Est associé à l’agence d’architecte Supermixx représenté par l’architecte David Vial ainsi qu’EODD et Quadriplus, devrait permettre à l'Insa de réaliser de vraies économies.

"Au total, on prévoit une réduction des consommations énergétiques de 50 % pour les bâtiments Camille-Claudel, Louis-Néel et Saint-Exupéry, précise Nicolas Gaillard. Et de 30 % pour les deux résidences, qui avaient pu bénéficier d'une rénovation dans les années 80."

Pour obtenir ces résultats, les équipes du groupement piloté par Bouygues ont principalement travaillé sur la réduction des déperditions thermiques, la lutte contre les ponts thermiques et le confort des étudiants.

© Maxime Brochier - Le bâtiment Camille-Claudel, après les travaux de rénovation.

"Afin de réduire l’empreinte carbone du projet, de nombreux matériaux biosourcés ont été utilisés : de la laine de bois pour l’isolation des façades ; un isolant Biofib en chanvre et lin français et du coton issu du recyclage, dans les cloisons intérieures ; des menuiseries mixant bois et aluminium sur les bâtiments résidentiels et le bâtiment Camille Claudel."

Ce qui a permis à l'Insa Lyon de remplir les conditions d'obtention du niveau 1 du label biosourcé. "C'est assez rare pour une réhabilitation énergétique comme celle-ci", qui peut aussi se targuer d'un taux de 90 % de recyclage des matériaux.

Pour limiter les nuisances sur place – le chantier s'est déroulé en site occupé -, l'Insa a également fait le choix de façades extérieures biosourcées Panobloc, conçues et fabriquées par Techniwood en Haute-Savoie. "Par ailleurs, nous avons installé 890 m2 photovoltaïques sur la résidence A et une toiture végétalisée sur le bâtiment Louis-Néel." De quoi faire dire à Olivier Roussat, directeur général de Bouygues, que le projet made in Insa a "tout du projet exemplaire".

Un budget global de 13 millions d'euros

Si l'objectif principal était de reconstituer une enveloppe performante pour ces cinq bâtiments, l'aspect historique n'en a pas été oublié.

"Nous avons voulu préserver l'écriture architecturale et patrimoniale du site, réinterprétant de manière plus contemporaine cette œuvre originale", confirme Frédéric Fotiadu, directeur de l'Insa Lyon.

Coût total de l'opération, 13 millions d'euros financés en intégralité par l’État. "Dans le cadre du programme France relance, nous avions présentés 13 projets et 12 ont été retenus", affirme Nicolas Gaillard. "Ces travaux s'inscrits dans un vaste projet global, baptisé Ambitions 2030 pour l'Insa Lyon", abonde le directeur Frédéric Fotiadu.

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