Il y a un an, Françoise Despret s'était réjouie dans nos colonnes de la prolongation de l'avantage fiscal sur le gazole non routier jusqu'au 1er janvier 2024. Mais, ce lundi 19 juin, Bruno Le Maire semble avoir tiré un trait sur le "quoiqu'il en coûte".
En effet, le ministre de l'Economie a annoncé, lors des assises des finances publiques, vouloir "réduire les dépenses fiscales sur les carburants". Faut-il y comprendre que l'avantage fiscal sur le GNR ne sera pas reconduit au-delà du 1er janvier 2024 pour le BTP ? Beaucoup le pense. "De notre côté, tant que ça n'a pas été dit clairement, on attend de voir…", indique Françoise Despret.
Avantage fiscal sur le GNR : jusqu'à 2030 ?
Pourtant, la présidente de la CNATP l'affirme, la fin de cet avantage fiscal serait un "gros coup dur pour la profession, surtout dans le contexte actuel, avec une activité en baisse et des coûts de production toujours très haut. Nous ne sommes pas contre le fait de verdir notre flotte, mais aujourd'hui, ça n'est pas possible. Il n'y a pas de matériel adapté aux énergies alternatives."
Autre problème, le coût. "Si on veut renouveler notre matériel, ça représenterait un investissement énorme, avec des engins qui coûte trois à quatre fois plus cher que des engins au gasoil. Un énorme surplus que l'on ne pourra pas répercuter sur nos devis."
Françoise Despret demande donc à Bercy un report jusqu'à 2030, ou à minima une suppression progressive de l'avantage fiscal sur le GNR. "Comme ce qui sera proposé au secteur agricole. C'est le minimum pour que l'on puisse s'adapter."