C'était dans les tuyaux depuis un moment, c'est désormais officiel. L'avantage fiscal sur le gazole non routier (GNR) dont bénéficient les entreprises de travaux publics sera supprimé, comme l'a annoncé jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
La mesure devrait s'appliquer progressivement à partir du 1er janvier 2024. De quoi rassurer en partie les professionnels des travaux publics d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Fin de l'avantage sur le GNR : une suppression progressive
"On comprend tout à fait le pourquoi de la fin de la détaxation du GNR mais on ne voulait pas se retrouver complètement pénalisé. Il n'y a pas encore d'engins aujourd'hui qui fonctionne comme le GNR. Donc, la suppression progressive et linéaire du GNR est une excellente nouvelle pour nous, à condition de travailler en parallèle sur les biocarburants", détaille le secrétaire général de la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes, Pierre Malochet.
La trajectoire de suppression du #GNR sera bien progressive et linéaire et une conférence dédiée à l'accès des travaux publics aux biocarburants se tiendra. C'est le fruit de l'échange entre @BrunoLeMaire et @AlainGRIZAUD.
— Les Travaux Publics #ActeursPourLaPlanète 👷 (@FNTP_info) September 12, 2023
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Dans cette dynamique-là, le ministre de l'Économie Bruno Lemaire a proposé aux syndicats et entreprises de se réunir pour une conférence dédiée à la structuration d'une filière française de biocarburants en partie à destination des entreprises de BTP. "On espère que si on ne bénéficie plus du GNR, d'autres n'en bénéficieront plus non plus. On souhaite que l'on ne soit pas les seuls à se retrousser les manches le 1er janvier 2024", ajoute le secrétaire général, qui fait sûrement référence aux transporteurs routiers, pas concernés par la fin de l'avantage fiscal.
La CNATP veut "garder notre couleur spécifique de carburant"
"Ça fait des mois que l'on se bat pour cet étalement, indique de son côté Françoise Despret, présidente de la CNATP, organisation affiliée à la Capebqui représente les artisans du paysage et des TP. Nous ce qui nous surprend c'est que l'on n'a pas été contacté par le ministère. Plus que des annonces, j'attends vraiment qu'il y ait une proposition de loi."
"L'étalement oui, mais on ne veut pas qu'il y ait de concurrence déloyale avec l'agriculture par exemple. On veut plus de précisions à ce niveau-là. Aussi, nous souhaitons qu'en 2030, nous puissions garder notre couleur spécifique dans nos véhicules pour éviter les vols. On n'est pas comme la FNTP qui a de gros chantiers avec des gardiennages."