"D'abord créée sous forme d'une amicale en 1977 avant de devenir une association en 2003, l'ASE BTP est née de la volonté de sortir les préventeurs de leur solitude. Ce réseau de professionnels permet d'être plus efficace dans nos actions en faisant du benchmark et en partageant des retours d'expérience", explique Maud Berthier, animatrice en Auvergne-Rhône-Alpes.
Avec environ 250 membres à l'échelle nationale dont une quarantaine dans la région, l'ASE BTP, présidée par Bruno Magnin, directeur santé-sécurité de Bouygues bâtiment international, déploie différentes actions pour aider les préventeurs dans leurs missions.
Des rencontres pour échanger sur les bonnes pratiques et les supports de formation, des visites de chantier, des publications… permettent aux adhérents d'améliorer leurs actions.
ASE BTP : sensibiliser aux travaux en hauteur, canicule, risques psycho-sociaux, balisage sur chantier…
"Des travaux transverses ont été menés sur le balisage sur chantier et la gestion des riverains et cyclistes ou bien encore sur la culture de la sécurité et les mécanismes qui conduisent à des accidents", illustre Maud Berthier qui ajoute que les addictions et la canicule ont fait l'objet de journées d'échanges. Des guides sur les travaux en hauteur et les outils dangereux ont également été publiés.
Après avoir abordé la thématique "L'apport des neurosciences pour améliorer la prévention" en 2022, la prochaine assemblée générale et journée technique 2023, qui se déroulera le 4 octobre à Strasbourg, traitera des risques psycho-sociaux pour mieux repérer et gérer le mal-être des collaborateurs.
"Le préventeur n'est pas là pour juste parler casque et chaussures de sécurité. L'humain est au cœur de notre métier et nous sommes amenés à nous intéresser à la sécurité, à la santé, à la santé mentale, à la qualité de vie au travail… C'est passionnant", souligne Maud Berthier qui exerce comme responsable QSE à temps partagé et a créé le cabinet d'assistance-conseil AC-MB.
Des préventeurs au cœur des entreprises
Avec la crise du Covid-19, certains chefs d'entreprise ont découvert leur préventeur et pris conscience de son rôle essentiel. Un bon point pour permettre à cet expert de mieux travailler et de proposer des solutions pour renforcer la sécurité etprotéger la santé des salariés.
"J'encourage vraiment toutes les PME à adhérer. Il y a un vrai intérêt pour bénéficier d'une veille technique, repérer les bonnes idées, identifier des innovations techniques… La cotisation annuelle est à 40 euros seulement", plaide l'animatrice de l'ASE BTP en Auvergne-Rhône-Alpes. Sur le même champ d'intervention que l'OPPBTP, qui est d'ailleurs mécène, l'association revendique sa complémentarité.
"L'OPPBTP voit les entreprises quand elles ouvrent leur portes alors que nous, les préventeurs, sommes présents au quotidien", fait valoir Maud Berthier.