AccueilActualitésAlphaM.3D joue à fond la carte de la construction hors-site

AlphaM.3D joue à fond la carte de la construction hors-site

AlphaM.3D, l’entreprise du groupe Pelletier, a intégré, à Rumilly, sa nouvelle unité de production hors site de modules pour le bâtiment.
Sur un chantier, la dépose et l’assemblage des modules constituent un gain de temps par rapport à la construction traditionnelle.
© Bruno Fournier - Sur un chantier, la dépose et l’assemblage des modules constituent un gain de temps par rapport à la construction traditionnelle.

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"La rapidité d’installation est un enjeu central de la crise du logement actuelle. Il s’agit de livrer le plus vite possible des bâtiments à des prix moins élevés, ce que permet la construction hors site (NDLR : 20 % moins chère) grâce à l’optimisation des achats de matériaux, la baisse du temps passé sur le chantier, la réduction de la taille des équipes sur le terrain…", affirme Patrick Pelletier, président du groupe éponyme, dont le siège se trouve au parc Hexapôle, à Méry, en Savoie.

C’est pourquoi il n’a pas hésité à s’associer à Yves et Eric Mathelon, tous deux issus d’une longue lignée d’industriels de la métallurgie et qui ont conçu en Haute-Savoie un système constructif modulaire industrialisé. Ils sont les cofondateurs, en 2013, de l’entreprise dénommée aujourd’hui AlphaM.3D, qui s'est fixée pour objectif de produire hors site, sous atmosphère contrôlée, à l’abri des aléas climatiques, des éléments à livrer et à assembler sur les fondations des futurs bâtiments.

© BF - Lors de la présentation de la nouvelle usine, Patrick et Alexis Pelletier, entouré d’Yves et Eric Mathelon.

AlphaM.3D : 4,5 millions d'euros pour se doter d’une nouvelle unité de production

Un concept qui a rencontré le succès (tant dans le logement collectif que pour des sièges de sociétés ou équipements scolaires et sportifs), et qui a poussé la filiale du groupe Pelletier, soucieuse d’assurer sa croissance, à investir 4,5 millions d'euros pour se doter d’une nouvelle unité de production.

Implantée à Rumilly, sur un terrain de 10 000 m², elle dispose de 3 000 m² d’ateliers (contre 800 m² auparavant) ce qui va permettre de produire quatre à cinq modules par jour, soit 60 à 75 m², et de les stocker avant livraison sur les chantiers. A pleine capacité, l’unité emploiera une trentaine de personnes.

"Nos modules sont accompagnés d’un cahier des charges précis, mais la construction hors site, concept encore assez récent en France, n’oblige pas à normaliser toutes les constructions", explique Alexis Pelletier, directeur d’AlpahM.3D.

"Je suis partisan, dit-il, d’un modèle hybride, avec une finition du bâtiment sur site, pour 10 à 20 % du travail. L’objectif est de réaliser en usine des modules les plus aboutis possible, mais nous sommes en capacité de livrer des modules bruts clos couvert, le client pouvant réaliser les lots intérieurs et les finitions en traditionnel."

Une empreinte carbone moindre

Cette nouvelle approche de l’acte de construire répond, aux yeux du dirigeant, à de nombreux enjeux et problématiques du BTP , allant de la pénurie de main d’œuvre qualifiée à la lutte contre la pénibilité et l’accidentologie sur les chantiers, en passant par le besoin de qualité et de durabilité, la maîtrise de la hausse des prix de la construction en optimisant les achats de matériaux et en réduisant le temps passé sur site.

En outre, l’empreinte carbone de la construction hors site est moindre (de 40 % selon les estimations), par la baisse du nombre de trajets et transports, celle des déchets, l’optimisation des matériaux biosourcés, le fait de moins utiliser de béton qu’en construction traditionnelle. Le procédé apporte donc des réponses à la volonté de réduire l’impact environnemental de la construction immobilière.

Des choix qui ont d’ailleurs été appliqués à la nouvelle usine de production dotée de panneaux photovoltaïques sur la toiture qui produisent l’énergie nécessaire à son fonctionnement, tandis qu’un circuit fermé permet de filtrer les eaux de lavage et de les réutiliser.

Pour ce qui du développement futur d’AlphaM.3D, son directeur est confiant. Il estime que le modèle de la construction hors site est pertinent pour des chantiers situés jusqu’à deux heures de trajet du site de production. A partir de Rumilly, il vise donc les marchés situés en Haute-Savoie, en Savoie, dans l’Ain et en Isère, voire dans la région lyonnaise.

"Au-delà, notamment vers le marché parisien qui est porteur en raison des coûts de la construction, nous devrons envisager, affirme Alexis Pelletier, d’implanter, en nom propre ou à travers une licence, une nouvelle unité de production."

Le groupe Pelletier

Le groupe Pelletier regroupe quatre entreprises couvrant les métiers de la construction et de la promotion immobilière : Barel et Pelletier, entreprise générale de construction, Bati.P, ingénierie, La Cascade, promotion, construction et AlphaM.3D, construction hors site.

Il emploie 150 personnes et, en 2022, a réalisé 50 millions d'euros de chiffre d’affaires.

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