AccueilActualitésÀ Lyon, Eiffage réinvente la Cité administrative

À Lyon, Eiffage réinvente la Cité administrative

Le nouvel ensemble immobilier, dont la première tranche sera livrée début 2024, totalisera 19 000 m2 au cœur de la Part-Dieu. Un chantier à 90 millions d'euros.
La nouvelle Cité administrative de Lyon a été dessinée par les cabinets Snöhetta et Z Architecture.
© Z Architecture - La nouvelle Cité administrative de Lyon a été dessinée par les cabinets Snöhetta et Z Architecture.

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Démarré au mois de mai 2022, le chantier de la nouvelle Cité administrative de Lyon est entré dans sa phase ultime. Relocalisé à quelques dizaines de mètres des trois bâtiments d’origine, construits dans les années 70-80 au cœur de la Part-Dieu, le nouvel ensemble immobilier se déploiera sur 19 000 m2. Dessiné par les cabinets d’architectes norvégien, Snöhetta, et lyonnais,Z Architecture, le bâtiment devrait être livré au mois de février 2024.

Eiffage mobilise sur le chantier une centaine d'entreprises locales

En charge des travaux, Eiffage s’est appliqué à réaliser un chantier modèle. Dans sa mise en œuvre, tout d’abord. Le géant du BTP a fait appel à une centaine d’entreprises locales et a "sourcé" ses matériaux au plus près. Selon la Préfecture, 50 % des matériaux employés sur le site sont "biosourcés" ou fabriqués en France.

"Les choix constructifs ont été guidés par la volonté de limiter l’empreinte environnementale de l’ensemble de l’opération, avec l’emploi de matériaux biosourcés et fabriqués localement", confirment les architectes.

La solution constructive employée est mixte, avec une structure en béton bas carbone (poteaux et planchers) et des murs à ossature bois. Ceux-ci, mis en œuvre sur les 5 515 m² de façades et habillés de tôles en aluminium pliées et thermolaquées, sont fabriqués à 130 kilomètres du chantier dans l’usine de Techniwood, à Rumilly, et par Plialu, à Civrieux d'Azergues (01). Grâce à ce système, environ 1 500 tonnes de CO2 seront économisées par rapport à un mur rideau classique.

Cité administrative de Lyon : un chantier résolument vertueux

Un chantier modèle également dans la gestion des espaces verts. Le jardin intérieur, où ont été préservés huit platanes centenaires, constitue le cœur du projet. "Le site s’enrichira d’ailleurs d’autres arbres", assure Charlotte Crépon, la sous-préfète. Un véritable poumon vert, qui totalisera 900 m2 de pleine terre, sur un foncer hier intégralement minéral. "Nous allons également installer un système de récupération des eaux de pluie", ajoute Charles Gagnepain, directeur du chantier chez Eiffage Construction Rhône-Loire.

© Z Architecture - La solution constructive employée est mixte, avec une structure en béton bas carbone (poteaux et planchers) et des murs à ossature bois.

Enfin, pour compléter le caractère résolument vertueux de ce chantier, l’entreprise a instauré un mode de gestion et de tri des déchets particulièrement avancé.

"Nous avons huit tris différents, confirme Charles Gagnepain. Au total, 70 % des déchets sont triés, soit dès à présent plus de 500 tonnes."

Une fois achevé, l’ensemble immobilier se composera de trois volumes en R+4 et R+5, reposant sur un socle actif en interface avec la ville. Les principales fonctions du bâtiment s’organiseront autour du cœur d’îlot végétalisé de 1 800 m². Des terrasses et des loggias nichées à plusieurs étages, pour un total de 3 000 m² d’espaces extérieurs, doivent participer au bien-être et au confort des utilisateurs.

© Z Architecture - L'îlot végétalisé de 1 800 m2 se situera au cœur des bâtiments.

Le projet vise la certification HQE Bâtiment durable 2016 niveau excellent, le label biosourcé niveau 1, le niveau E3 C1 du label "Energie – Carbone" E+ C-, ainsi que le label de qualité de cadre de travail Ready to OsmoZ.

Si la partie initiale de ce vaste programme de recomposition urbaine est désormais bien engagée, la suite des opérations semble en revanche plus compliquée à mettre en œuvre. Faute de budget, la démolition des bâtiments actuels, la construction d’un deuxième bâtiment, la déconstruction de la dalle et de la passerelle et l’aménagement d’un vaste parc urbain restent pour l’heure du domaine de l’hypothèse.

"Pour le moment, nous n’avons pas trouvé l’équilibre financier pour mener à bien cette deuxième étape. Nous avons donc mis fin à la procédure d’appel d’offre. Nous retravaillons sur un projet et nous espérons aboutir d’ici la fin de l’année", indique la sous-préfète.

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