En abordant le sujet des égouts de Chambéry, on n’image pas qu’il est lié à un véritable patrimoine historique, celui des canaux du centre de la vielle ville qui ont évolué au fil du temps et du développement urbain.
Les égouts du centre ancien de Chambéry : un patrimoine vieux de sept siècles
Ces réseaux du centre ancien de la cité des ducs de Chambéry représentent six kilomètres sur les 677 km que compte l’assainissement de l’agglomération.
La réhabilitation des égouts du centre ancien était nécessaire pour assurer une meilleure étanchéité des réseaux, optimiser le fonctionnement des collecteurs d’eau et préserver un patrimoine vieux de plus de sept siècles.
C’est ainsi qu’a été mené un programme de travaux, de grande ampleur (assuré par la communauté d’agglomération de Chambéry) qui s’est déroulé, depuis 2008, en plusieurs phases, la dernière s’étant achevé ce printemps. Le tout pour un coût de 12,79 millions d'euros, financé à 50-50 par Grand Chambéry et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.
Réhabilitation des égouts de Chambéry : des puits d'accès spéciaux créés
Le temps du chantier, tandis que le service d’exploitation déviait les effluents vers d’autres collecteurs, les intervenants ont pu accéder aux différents collecteurs par des puits d’accès créés spécifiquement tous les 100 à 150 mètres.
La réhabilitation des égouts du centre ancien de Chambéry s’est effectuée par étapes, par des équipes occupant des postes linéaires de 200 mètres dans des espaces difficilement accessibles.
La taille des canaux dans lesquels évoluaient les équipes variaient de 0,70 m à 2 m de large et de 1,10 m à 1,50 m de hauteur, dans un espace humide nécessitant des équipements spéciaux pour intervenir en milieu confiné.
Réhabiliter les égouts de Chambéry pour protéger la nappe
Sur le plan environnemental, il s’agit de protéger la nappe, réduire le drainage des eaux parasites et ainsi les apports d’eaux claires à l’usine de dépollution des eaux usées de Grand Chambéry (UDEP).
Au niveau hydraulique, l’objectif est de réduire les phénomènes de stockage de la pollution en temps sec et de relargage de pollution lors des épisodes pluvieux.
Les nouveaux aménagements permettent d’optimiser l’écoulement des eaux usées et facilitent l’auto-curage des canaux. En outre, les conditions d'exploitation et de sécurité sont grandement améliorées.
90% des opérations de curage manuel sont supprimées, facilitant le travail des agents, pour lesquels les nouveaux aménagements permettent de limiter l’ensemble des déplacements, améliorant également les conditions de travail pour les interventions toujours nécessaires (surveillance, mise en place de vannes pour mise à sec et isolement de tronçon, suppression des canalisations en traversée…).
Ce programme s’est inscrit dans le contrat de bassin versant du lac du Bourget, mis en place et renouvelé depuis plus de 20 ans. Il constitue une feuille de route qui engage les acteurs du territoire à mener différentes opérations et aménagements dans le but commun de préserver la ressource en eau et la biodiversité de notre lieu de vie.